Fondation de France - CFSI | Appel à projets "Promotion de l’agriculture familiale en Afrique de l’Ouest"

Publié le 23/01/2020 | La rédaction

Burkina Faso, Côte d'ivoire, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Mali, Nigéria, Niger, Ouganda, Sénégal, Sierra Leone, Togo

Le nombre de personnes sous-alimentées dans le monde continue d’augmenter selon le rapport officiel des Nations Unies paru en 2017. La sous-alimentation est une atteinte aux droits de l’homme et à sa dignité. L’Afrique est le continent où la progression de la sous-alimentation est la plus forte avec 15 millions supplémentaires en l’espace d’un an, 243 millions de personnes en étaient victimes en 2016.

Aux causes de la faim que sont les conflits, les aléas climatiques, l’appauvrissement des sols ou la mauvaise conservation des récoltes s’ajoutent désormais d’autres atteintes aux conditions de production : perte de biodiversité, pression sur les ressources (eau, terre, etc.), changement climatique.

Dans un contexte de libéralisation des échanges de produits agricoles et de concentration de la production dans de grandes exploitations au Nord et au Sud, la part de l’alimentation provenant des importations s’est accrue. De plus, la volatilité des prix des aliments affecte les populations urbaines et rurales. Les populations urbaines pauvres des pays du Sud ont longtemps bénéficié de prix maintenus bas grâce aux importations, sans que cela ait empêché la malnutrition.

Les « émeutes de la faim » du printemps 2008, provoquées par la hausse brutale des prix sur les marchés internationaux, aggravée par la spéculation, ont montré que la paix sociale obtenue dans les villes au détriment des paysans était fragile.

Ainsi, les agriculteurs ouest-africains et leurs organisations doivent, avec leurs partenaires de coopération, relever un triple défi : garantir la disponibilité d’aliments produits localement ; assurer aux paysans un revenu digne ; répondre aux exigences de gestion durable des ressources naturelles.

Face à la croissance rapide des villes et à une demande accrue de la part des consommateurs urbains qui modifient les rapports ville-campagne, l’agriculture familiale doit aujourd’hui renforcer sa capacité à nourrir les villes par la production locale.
 

Afin de les soutenir, la Fondation de France et le Comité Français pour la Solidarité Internationale (CFSI) se sont associés en 2009 pour lancer un programme de renforcement de l’agriculture familiale en Afrique subsaharienne, recentré depuis 2010 sur l’Afrique de l’Ouest. Télécharger la plaquette de présentation du programme "Promotion de l’agriculture familiale en Afrique de l’Ouest" [2.93Mo.pdf]

 

Ce programme bénéficie de la contribution de l’Agence française de développement et de la Fondation Bruneau (sous l’égide de la Fondation de France). Seed Foundation est associée au volet capitalisation du programme. Le Réseau des organisations paysannes et de producteurs d’Afrique de l’Ouest (Roppa) est membre du comité d’orientation et de suivi.
 

L’appel à projets 2020 est ouvert ! La date limite de réception du dossier par mail est fixée au lundi 24 février 2020.

À qui s’adresse l’appel à projets ?

Aux personnes morales sans but lucratif :
  • aux organisations paysannes (OP) d’Afrique de l’Ouest ;
  • aux ONG d’appui actives en Afrique de l’Ouest ou en Europe dans la mesure où elles agissent avec des partenaires locaux ;
  • aux organismes de recherche et/ou de formation.
Une collectivité territoriale ne peut pas être porteur du projet mais peut être partenaire principal.
 
Important : l’appel à projets est réservé à des propositions d’actions en partenariat formalisé entre une organisation ouest-africaine et une organisation européenne. L’organisation porteuse peut être ouest africaine ou européenne.
 

Questions prioritaires en 2020

Comme en 2019, l’appel à projets 2020 cible exclusivement les innovations spécifiques qui répondent à une ou plusieurs de ces 3 questions :
  • comment les produits locaux issus de l’agriculture familiale paysanne peuvent-ils dépasser les marchés de niche et accéder aux marchés de masse (c’est-à-dire à un nombre important de consommateurs des catégories moyennes et pauvres, voire très pauvres) ?
  • comment les produits locaux issus de l’agriculture familiale paysanne peuvent-ils accéder aux marchés institutionnels ?
  • comment impliquer les consommateurs ouest africains et, le cas échéant, leurs organisations, dans la co-construction d’un cheminement vers la consommation massive de produits locaux sains ?
Pour en savoir plus et télécharger les documents de candidature 
 

 


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